???? Interview de Philippe MASSOL, Directeur de la Cité du Vin????
Pour cette nouvelle interview d’Au MICRO de Bacchus, je suis ravie de recevoir Philippe MASSOL, Directeur de la célèbre Cité du Vin à Bordeaux.
Il nous parle de son parcours, de son métier et nous explique l’origine du projet de la Cité du Vin et comment il en a pris part. Il nous raconte les futurs changements à venir à la Cité du Vin avec le renouvellement de l’exposition permanente.
On aborde également le sujet de la fréquentation de l’établissement par les touristes ainsi que les locaux et de l’impact de ces derniers mois. Saviez-vous qu’une Cité du Vin allait s’ouvrir à Pékin ? Philippe Massol nous l’apprend !
Enfin, nous terminons par la fameuse rubrique perso ! ????????
Retrouvez nous tous les premiers jeudis du mois pour une nouvelle interview d’une personnalité du monde viticole-vinicole ! ????
Pour satisfaire toutes les “teams”, retrouvez-moi dès aujourd’hui cet interview sur :
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☀️ Bonne journée à tous ☀️
Bonjour à tous, je suis ravie de vous retrouver pour ce nouvel épisode au MICRO de Bacchus où je pars à la rencontre de personnalités du monde vitivinicole
Aujourd’hui j’ai le grand privilège d’interviewer Philippe Massol, Directeur de la Cité du Vin.
Bonjour Philippe ! Je vous remercie d’avoir accepté cette interview et de vous prêter au jeu. Donc tout d’abord est ec que vous pouvez-vous présenter, qui est vous ? Quel est votre parcours et comment vous êtes arrivé à la Cité du vin ?
Je m’appelle Philippe Massol, je suis marié j’ai trois enfants, un petit un petit fils également. On est arrivé à bordeaux avec toute cette famille il y a maintenant presque 15 ans. Nous venions de Poitiers où j’avais l’occasion de travailler assez longtemps au Futuroscope.
Qu’est ce que vous avez fait comme études d’ailleurs ?
Une école de commerce
Comment vous êtes arrivé à la Cité du Vin ?
Par une rencontre en 2008 : Sylvie Cazes, rencontrée pas du tout pour ce projet là. On me parle d’un projet de centre culturel du vin et puis voilà ça a démarré là et on est là aujourd’hui et c’est une belle aventure.
La Cité du Vin c’est une fondation. Pourquoi la fondation et pas une entreprise ou une association ?
Lorsque la ville de bordeaux, le maître d’ouvrage, a dû financer le projet, il y a eu beaucoup d’argent public mais ils n’avaient pas assez. Et donc il a fallu effectivement combler de manière importante puisqu’on a effectivement levé plus de 20 millions d’euros de mécenat via des entreprises privées. La réglementation française fait que lorsqu’un projet est financé par des mécènes qui défiscalisent il faut que la finalité de ce projet soit à but non lucratif . C’est là le statut de fondation qui a été retenu.
D’accord et vous avez combien de mécènes à la cité du vin ?
On a eu pour sa construction plus d’une centaine de mécènes.
Des vignobles essentiellement ?
Pas que des vignobles dans tous les cas beaucoup d’entreprises qui dont l’activité était liée au vin. Mais c’est la très territorial, 95 % des entreprises mécènes ont une activité liée à Bordeaux.
Dans tous ces mécénats aujourd’hui, on est toujours sur la même proportion ou ça a diminué ?
Pour la construction c’était gigantesque c’était des mécènes effectivement qui ont donné entre 100 000 et plus d’un million d’euros. Aujourd’hui le mécénat pour nous est essentiel parce qu’ils représentent 10% de nos recettes annuelles et permet notamment de financer la programmation culturelle. Chaque année c’est entre 800 et 900 000 euros qui sont levés auprès de mécènes , c’est essentiel.
Il faut venir du coup à la cité du vin découvrir ce beau bâtiment, si vous ne l’avez pas encore fait. est ce que vous savez d’ailleurs pourquoi cette forme un peu bizarre de la cité du vin ? Est ce que vous pouvez nous expliquer pourquoi ?
Je vais jouer redire ce que ce qu’en disent les architectes. On a ces deux images qui se superposent. La première image c’est un vieux ceps de vigne en gros il y a cette greffe donc très irrégulier très rugueuse avec la liane qui part sur le côté donc on voit à la base du bâtiment et depuis sa tour. Puis vous le lissez complètement avec un verre de vin tour dans le verre, ça monte sur la paroi de verre et ca fait la cité du vin !
Il y a eu plusieurs architectes au départ ?
Sur le coup il ya eu un concours il eu 140 couples architectes scénographes, parce que la scénographie est très importante dans ce projet . Le jury en a retenu cinq et un lauréat.
Est ce qu’on peut parler maintenant de la création de la cité du vin ? Est ce que est ce que ça a été facile un long fleuve tranquille ou est-ce qu’il a fallu surmonter plein d’étapes ?
Ah oui ca n’a pas été un projet facile. C’est un projet qui s’est d’abord inscrit dans la durée : 7 ans, même si c’était plutôt court pour un grand projet.
Compliqué mais j’ai eu la chance d’avoir deux personnalités qui ont été des bulldozers : Alain Juppé, c’était essentiel quand vous avez des grands projets comme ça qu’il soit porté politiquement. C’est quelqu’un qui enfonce les portes et ça c’était plutôt sur la partie on va dire institutionnel . La même chose au niveau du vin avec Sylvie Cazes. Qui est effectivement l’élue en charge du projet et qui est maintenant la présidente de la cité du vin. Elle nous a permis de surmonter de nombreuses étapes. Notamment le jour effectivement où on se rend compte que il manque beaucoup d’argent. Et la se pose la question du mécénat, idée de Sylvie Cazes. Ca a été un succès mais c’était au début pas gagné .
Philippe est ce que vous pouvez nous expliquer un peu comment a évolué la Cité du Vin depuis depuis son ouverture ? Au niveau aussi bien du lieu culturel et des types de tourismes : tourisme de loisirs, tourisme d’affaires?
Ce qui a peu évolué et c’est plutôt bien c’est la fréquentation. Souvent un équipement comme celui-là ouvre avec une première année record et la 2e année retombe. Nous ca n’a pas été le cas. On est relativement stable depuis le début avec 400 000 personnes par an. Ce qui a changé par contre c’est la répartition de la clientèle. Au début c’est la nouveauté donc les habitants locaux viennent beaucoup la 1e année et puis ensuite la notoriété à l’étranger progresse avec le bouche à oreille. La 1e année, un peu moins de 20% de visiteurs sont étrangers, en 2019 il y en avait 50%. Il va bientôt avoir principalement des langues étrangères plus que la langue française. Après c’est aussi un lieu où on peut venir travailler, tourisme d’affaires, qui est en progression. La partie importante également qui est la 3e source de financement c’est la partie boutique. Alors pas celle qui vend du vin car la fondation n’a pas le droit de vendre du vin mais celle qui vend tout ce qui est lié au vin sauf le vin. C’est une activité qui a de plus en plus d’impact.
Le tourisme d’affaires pour le coup les Ateliers de Bacchus on connaît, parce qu’on a la joie d’intervenir ici souvent et ça se passe très bien, les salles sont super sympas. Voilà donc n’hésitez pas à venir faire vos séminaires de fin d’année ou de début d’année pour les retardataires à la Cité du Vin avec les Ateliers de Bacchus bien sûr.
Alors il y a d’autres Cités du vin qui sont en pourparlers en construction : en Bourgogne et à l’étranger à Pékin. Est ce que vous les accompagnez dans le développement de leurs projets ou pas ? Comme vous êtes le premier .
La Chine oui on en est un acteur essentiel puisque effectivement depuis le démarrage de ce projet on est vraiment sur une assistance importante sur les contenus. Ensuite les cités qui aura en bourgogne on les a souvent en contact notamment sur les phases de conception par contre il n’y aura pas pas plus de lien que ça après après l’ouverture. La différence importante entre les cités qui verront le jour en France et la nôtre, c’est que la cité de Bordeaux c’est un grand voyage dans le temps et dans l’histoire, à la découverte des civilisations du vin. Les autres cités sont plutôt là pour faire la promotion d’un territoire, expliquer le terroir. Donc pour la réflexion chinoise on reprend cette dimension universelle qu’on a ici. Du vin dans sa globalité !
Quand les gens viennent à la Cité du Vin ils s’attendent à découvrir et à déguster que des vins de bordeaux où ils savent que de toute manière c’est les vins du monde entier ??
Déjà la majorité des visiteurs qui arrivent ici ne savent pas ce que c’est que la Cité du Vin ! C’est ce qu’ on voit avec les équipes d’accueil. Au moins 1 visiteur sur é arrive et ne sait pas ce qu’est la cité du vin. Qu’est ce que c’est, qu’est ce qu’il y a à faire ? On l’aura absolument tout le temps et ça va durer encore parce qu’il ya 90% de nos visiteurs chaque année sont des primos visiteurs. On accueille on le sait chaque année entre 180 et 190 pays à la cités du vin donc et c’est important parce que ces primos visiteurs pour nous sont notre cible prioritaire. Demain, en 2022-2023 on va commencer à renouveler l’offre de la cité du vin pour d’abord garder cette attractivité qu’on a et qu’on a eu dès le début avec cette dimension innovante . Et surtout que dans 4, 5 ans on fêtera nos 10 ans, les attentes des visiteur vont évoluer donc c’est important d’évoluer! Pour essayer d’avoir un coup d’avance sur tout ça.
D’où là le parcours permanent qui va être renouvelé, un coup de blush sur tout ça. Et puis vous avez toute cette partie aussi conférences qui ont lieu à la cité du vin : “les vendanges du savoir” et autres et ça c’est des thématiques aussi pour les locaux.
Effectivement c’était une manière pour nous de faire revenir les habitants. C’est pour ça qu’on fait toutes ces conférences, beaucoup d’afterworks, des ateliers dégustations qui fonctionnent extrêmement bien. Nous faisons des expositions temporaires également : une qui vient de se terminer et une en préparation pour 2022, une expo remarquable sur Picasso : “Picasso l’effervescence des formes“, je trouve le titre superbe.
Bravo et merci pour cette belle nouvelle de Picasso à la cité du vin en 2022.
Passons maintenant à une rubrique actuelle : l’éco-responsabilité. Est-ce que vous avez mis en place certaines choses, deux trois anecdotes que vous avez mis en place.
Quand on accueille une entreprise dans une salle, vous aurez une bouteille d’eau mais vous n’aurez pas de verres. Ca permet de ne pas lavez un verre et quand on sait effectivement tout l’eau qu’il faut pour le nettoyer. Plus sérieux quand on fait une exposition temporaire, c’est très consommateur de carbone pour le voyage des oeuvres. Alors on essaye de limiter au maximum les oeuvres étrangers. Il y a un vrai travail qui est fait pour réutiliser du mobilier. On a d’énormes réserves dans lesquelle on remet tout le mobilier lorsque que l’exposition est finie. Lors d’une exposition, on donne aux scénographes la totalité des mobiliers, on lui demande d’en utiliser un maximum.
Voilà il y a encore plein de choses et c’est vrai qu’en plus on a un comité qui s’est créé au sein de la fondation et avec vraiment des collaborateurs qui sont très investis et qui cherche à faire pleins de choses pour que à notre toute petite échelle on participe à sauver la planète.
C’est bien ! Vous avez mis en place des visites virtuelles des choses comme ça ?
Ici on l’a fait lorsqu’on était fermé. Et puis comme beaucoup de sites comme nous, aussitôt ré-ouverts les fréquentations virtuelles ont chutées et tel point que l’on pense que nous allons arrêter les directs. Si je veux être dans l’actualité, je viens à la cité du vin, par contre on les réintroduira après deux ou trois jours après avoir été monté au niveau de nos bibliothèques digitales.
D’accord ! on pourra le suivre sur votre site qui est déjà bien fourni en contenu. N’hésitez pas à les faire un saut sur le site de la cité du vin pour en apprendre toujours plus sur le vin voilà
Alors on va passer à la rubrique perso ! Vous avez failli y échapper mais nan on va y aller attention.
Si vous étiez un vin, quel vin serez-vous? Hors Bordeaux peut-être !
Alors je serais un vin effervescent
Ahh pleins de bulles, le côté un peu festif ! Une région en particulier ?
Non
Bien là bientôt le mois de décembre arrive, les stations de ski vont réouvrir on est ravi si vous étiez une station de ski quelle station seriez-vous?
Elle serait pyrénéenne a et elle serait plutôt du côté des pyrénées orientales et elle s’appellerait plus tôt Les Angles. Une station familiale où je vis depuis une dizaine d’années
Et dernière petite question si vous étiez une musique quelle musique seriez vous ?
Un hymne au bonheur
Lequelle ? On va trouver
Merci beaucoup Philippe Massol.
J’espère que vous en avez appris plus sur philippe et puis sur l’établissement qu’est la cité du vin et que vous aurez plaisir à venir découvrir ce lieu prochainement
à bientôt, merci
Voici les anciennes interviews:
9. [Caviste] Interview de Pierre Antoine BORIE, propriétaire de la Cave BRIAU
8. [Vignoble] Interview de Simon RULLIER, directeur général de l’entreprise RULLIER
7. [Oenologue] Interview Gilles de REVEL, doyen de la faculté d’œnologie de Bordeaux
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