Saga été et idées reçues : Tour de France des régions viticoles

22/07/2021 | Actualité, Actualité @en, Mini exposé viti-vinicole : les questions qu'on ne se pose pas toujours!

Le tour de France des régions viticoles : le Sud Est

Languedoc Roussillon :

Ce vignoble se divise souvent en deux : le Languedoc et le Roussillon. Ils comptent à eux deux près de 220 000 ha. (dont la majeure partie se trouve dans le Languedoc) C’est l’un des plus vastes au monde !
On y dénombre environ 4000 viticulteurs.

Dans le Languedoc, on retrouve une trentaine d’appellations d’origine contrôlée, contre une dizaine pour le Roussillon.

La production dans ces deux régions est majoritairement liée à des vins rouges. Dans le Roussillon, on compte aussi de nombreux Vins doux naturels, quelques rosés et quelques blancs.

Les cépages : très nombreux, on compte parmi eux :
Pour les rouges : grenache, syrah, carignan, mourvèdre, lledoner pelut, cinsault…
Pour les blancs : grenache gris et blanc, macabeu, clairette, bourboulenc, malvoisie, muscat à petits grains, muscat d’Alexandrie, rolle, picpoul…

Une petite anecdote ?
Le Languedoc Roussillon est la région du… Cassoulet ! On en entend parler de tous les côtés, et pour les gourmands, c’est un met à ne pas se passer !
Si vous faites un tour dans la région, sachez que le cassoulet s’accorde parfaitement avec un vin rouge charpenté à dominante de carignan (appellation Minervois, Corbières…)

Le saviez vous ?

En plus d’être l’un des plus vastes vignobles du monde, c’est dans la région de Montpellier que l’on retrouve le Domaine de Vassal, détenu par l’INRA. Ce domaine compte 27 hectares de vignes et recense entre 5 et 7 000 cépages que l’on trouve dans le monde, dont 600 sont français. On est ici face au plus grand conservatoire de vignes au monde !

La Provence :

Le vignoble de Provence s’étend sur une surface de 26 680 ha.
Il compte 623 producteurs.

Ici, on retrouve 9 appellations d’origine contrôlée : 4 d’entre elles sont sous-régionales et 5 communales.

La production est majoritairement de rosé (plus de 70% de la production) avec quelques rouges souples et de rares blancs. On obtient des vins très différents et intéressant car ils sont tous en assemblages et issus de sols différents.

Les cépages : ils sont très nombreux (45), dont les principaux sont :
Pour les rouges : grenache, cinsault, syrah, carignan, mourvèdre
Pour les blancs : vermentino, ugni blanc, bourboulenc, clairette, sauvignon, marsanne

Une petite anecdotes ?
C’est en Provence que naissent les premières vignes de France en 600 av J-C !

Silence, ça tourne !

Connaissez-vous l’adaptation du roman Un Bon Cru de Peter Mayle par Ridley Scott ? (Film Une grande année). Ce film nous raconte l’histoire de Max qui hérite d’un domaine viticole en Provence, dans le Lubéron plus précisément, car c’est là que Ridley Scott a décidé de tourner son film ! C’est une belle comédie pleine de clichés qui met en valeur les beaux paysages viticoles de Provence.

La Vallée du Rhône :

Ce vignoble s’étend sur 67 628 ha.
Il compte plus de 5000 exploitations viticoles.

Le vignoble de la Vallée du Rhône compte 31 appellations d’origine contrôlée.

La production est majoritairement rouge (80%). Ce sont également souvent des vins en assemblage.

Les cépages :
Pour les rouges : syrah, grenache, mourvèdre, cinsault, carignan
Pour les blancs : viognier, roussanne, marsanne, grenache blanc, clairette, bourboulenc

Une petite anecdotes ?
C’est à Avignon que l’on trouve le Palais des Papes, c’est pourquoi on retrouve dans cette région une viticulture de qualité afin de servir d’excellents vins à ces derniers. Les vins connaissent un rayonnement à l’international !

Connaissez-vous le baron Pierre Le Roy de Boiseaumarié ?

Président du syndicat viticole de Châteauneuf-du-Pape, il est connu pour être le précurseur des Appellations d’Origine Contrôlée. C’est lui qui va instaurer des règles et délimiter le vignoble de Châteauneuf-du-Pape. Il fait également partie du groupe de présidents de syndicats à l’origine de la création de l’INAO (Institut National des Appellations d’Origine) et des premières AOC françaises en 1936…. Rien que ça !

Le tour de France des régions viticoles : l’Ouest

Sud-Ouest

Ce vignoble ancien a une superficie de 54 088 ha. Il compte environ 8261 exploitations viticoles.

On retrouve 29 appellations d’origine contrôlée réparties dans les sous-régions suivantes :
Le Bergeraçois, l’Agenais – Lot & Garonne, le Quercy/ Albigeois/ Rouergue – Tarn & Garonne, le Pays-basque/ Béarn et Gascogne.

La production est bien répartie entre les rouges (environ 40%) et les blancs (environ 35%), sans oublier les 13% de rosés et 8% de blancs moelleux.

Les cépages majoritaires de cette région :
Pour les rouges : malbec, cabernet franc, fer servadou, tannat, négrette, duras…
Pour les blancs : sauvignon, sémillon, mauzac, petit et gros mansengs, loin de l’oeil…

Une petite anecdote ?

On trouve dans la région Sud Ouest de nombreux cépages autochtones méconnus… C’est ce qui en fait sa richesse !

Voyage vers le passé…

C’est en 1553 que le Roi Henri IV né à Pau. Suivant la pratique courante de “baptême béarnais”, qui est préconisée dans le but de prévenir les maladies, on lui frotta les lèvres avec une gousse d’ail et fit respirer (et tremper les lèvres) une coupe de Jurançon pour adoucir l’ail. (Ce vin était déjà réputé à l’époque !)

Bordeaux

Région d’environ 115 000 ha.
Elle compte quelques 5400 viticulteurs.

On retrouve 63 appellations d’origine contrôlée (tout ça?!) :
Parmi ces appellations, on compte quelques régionales : Bordeaux, Bordeaux Supérieur et Crémant de Bordeaux. Puis on divise les autres appellations en quelques sous-régions : le Médoc, le Blayais, le Bourgeais, les Graves, les Sauternes, Barsac et Cérons, le Libournais, l’Entre-deux-mers.

La production est majoritairement rouge (plus de 80%), ces rouges tanniques comme on les aime ! La production de blanc, elle, s’élève à environ 10-20%.

Les cépages majoritaires de cette région :
– Pour les rouges : merlot, cabernet sauvignon, cabernet franc
– Pour les blancs : sauvignon blanc, sémillon, muscadelle

Une petite anecdote ?

A Bordeaux, pas question d’utiliser le mot « domaine » ! Non, ici, les vignerons possèdent des châteaux. On en compte plus de 3000 dans la région, datant de différentes époques. Ils représentent la prospérité du vignoble bordelais.

La Loire

La superficie de cette région viticole s’étend sur 43 000 ha.
Elle compte environ 3000 opérateurs.

On retrouve 31 appellations réparties dans les sous-régions ci dessous :

Le Pays Nantais, l’Anjou-Saumur, la Touraine, l’Orléanais, Centre-Loire et l’Auvergne.

La production est majoritairement de blancs (environ 40%), les productions de rosés et rouges s’élèvent chacune à environ 20%, enfin les bulles sont bien présentes avec 15%.

Les cépages majoritaires de cette région :
Pour les rouges : cabernet franc, gamay, côt, pinot noir, grolleau
Pour les blancs : chenin, sauvignon, melon-de-bourgogne, chardonnay

Une petite anecdote ?

Très influente dans le Bordelais, c’est non loin de Saumur, à l’Abbaye de Fontevraud que l’on trouve la sépulture d’Aliénior d’Aquitaine.

Le tour de France des régions viticoles, épisode 1 : l’Ouest

Sud-Ouest :

Ce vignoble ancien a une superficie de 54 088 ha.
Il compte environ 8261 exploitations viticoles.

On retrouve 29 appellations d’origine contrôlée réparties dans les sous-régions suivantes :
Le Bergeraçois, l’Agenais – Lot & Garonne, le Quercy/ Albigeois/ Rouergue – Tarn & Garonne, le Pays-basque/ Béarn et Gascogne.

La production est bien répartie entre les rouges (environ 40%) et les blancs (environ 35%), sans oublier les 13% de rosés et 8% de blancs moelleux.

Les cépages majoritaires de cette région :
Pour les rouges : malbec, cabernet franc, fer servadou, tannat, négrette, duras…
Pour les blancs : sauvignon, sémillon, mauzac, petit et gros mansengs, loin de l’oeil…

Une petite anecdote ?
On trouve dans la région Sud Ouest de nombreux cépages autochtones méconnus… C’est ce qui en fait sa richesse !

Voyage vers le passé…

C’est en 1553 que le Roi Henri IV né à Pau. Suivant la pratique courante de “baptême béarnais”, qui est préconisée dans le but de prévenir les maladies, on lui frotta les lèvres avec une gousse d’ail et fit respirer (et tremper les lèvres) une coupe de Jurançon pour adoucir l’ail. (Ce vin était déjà réputé à l’époque !)

Bordeaux :

Région d’environ 115 000 ha.
Elle compte quelques 5400 viticulteurs.

On retrouve 63 appellations d’origine contrôlée (tout ça?!) :
Parmi ces appellations, on compte quelques régionales : Bordeaux, Bordeaux Supérieur et Crémant de Bordeaux. Puis on divise les autres appellations en quelques sous-régions : le Médoc, le Blayais, le Bourgeais, les Graves, les Sauternes, Barsac et Cérons, le Libournais, l’Entre-deux-mers.

La production est majoritairement rouge (plus de 80%), ces rouges tanniques comme on les aime ! La production de blanc, elle, s’élève à environ 10-20%.

Les cépages majoritaires de cette région :
-Pour les rouges : merlot, cabernet sauvignon, cabernet franc
-Pour les blancs : sauvignon blanc, sémillon, muscadelle

Une petite anecdote ?
A Bordeaux, pas question d’utiliser le mot « domaine » ! Non, ici, les vignerons possèdent des châteaux. On en compte plus de 3000 dans la région, datant de différentes époques. Ils représentent la prospérité du vignoble bordelais.

La Loire :

La superficie de cette région viticole s’étend sur 43 000 ha.
Elle compte environ 3000 opérateurs.

On retrouve 31 appellations réparties dans les sous-régions ci dessous :

Le Pays Nantais, l’Anjou-Saumur, la Touraine, l’Orléanais, Centre-Loire et l’Auvergne.

La production est majoritairement de blancs (environ 40%), les productions de rosés et rouges s’élèvent chacune à environ 20%, enfin les bulles sont bien présentes avec 15%.

Les cépages majoritaires de cette région :
Pour les rouges : cabernet franc, gamay, côt, pinot noir, grolleau
Pour les blancs : chenin, sauvignon, melon-de-bourgogne, chardonnay

Une petite anecdote ?
Très influente dans le Bordelais, c’est non loin de Saumur, à l’Abbaye de Fontevraud que l’on trouve la sépulture d’Aliénior d’Aquitaine.

Le tour de France des régions viticoles : le Grand Est

La Bourgogne

La superficie de cette région viticole s’étend sur plus de 28 841 ha. Elle compte pas loin de 4000 vignerons.

On y trouve 84 appellations d’origine contrôlée (7 AOC régionales, 44 Village et 33 Grand Cru).

La production est majoritairement de blancs : 60%, contre un peu moins de 30% pour les rouges et environ 10% de crémant de Bourgogne.

Les cépages majoritaires de cette région :
Pour les rouges : gamay, pinot noir
Pour les blancs : chardonnay, aligoté

Une petite anecdote ?

Le terme “climat” renvoie au terroir viticole : les aspects géologiques, climatiques et le savoir-faire humain. En Bourgogne, on dénombre plus de 1000 climats, et chacun est hiérarchisé en fonction de sa qualité.

Envie de rêver ?

Saviez-vous qu’une étiquette de Nuits-Saint-Georges a fini sur la Lune ? Non ?! On vous explique tout :
C’est Neil Armstrong, qui lors de la mission Apollo 11 en 1969 décide de déposer une étiquette de ce fameux vin de Bourgogne en hommage à Jules Verne. Ce dernier avait anticipé, dès le 19ème siècle, dans son ouvrage Autour de la Lune une mission sur la Lune. Les 3 protagonistes de son histoire, lorsqu’ils accomplissent leur mission, décident de célébrer le tout avec une bouteille de Nuits-Saint-Georges !
… C’est dire à quel point la Bourgogne était déjà réputée au 19ème siècle !

L’Alsace

Vignoble d’une superficie de 15 500 ha.
Il compte environ 4000 exploitants viticoles.

On retrouve trois appellations d’ origine contrôlée : Alsace ou Vin d’Alsace, Alsace Grand Cru et Crémant d’Alsace.

La production est majoritairement de blancs (à plus de 80%) ! La particularité de ces vins c’est qu’ils sont pour la plus grande partie en monocépage !

Les cépages de cette région :
Pour les rouges : pinot noir
Pour les blancs : riesling, gewurztraminer, pinot blanc, pinot gris, sylvaner, muscat

Une petite anecdote ?

Saviez-vous que l’Alsace est la région la plus sèche et la deuxième plus ensoleillée après le Roussillon ?! Cela permet d’obtenir des vins très aromatiques qui gardent une belle fraîcheur !
… Et bonne dégustation bien sûr !

En parlant de dégustation…

Saviez vous que les verres à pied vert sont originaires d’Alsace ? Au 19ème siècle, pour cacher le “défaut” des reflets verts (qui sont la caractéristique d’un manque de maturité du raisin), les viticulteurs servaient leurs vins dans des verres à pied vert. Ainsi, ils pouvaient dire que le reflet venait du verre et non du vin…

La Champagne

Vignoble d’une superficie de 33 821 ha. On compte 16 100 vignerons en Champagne.

Les appellations d’origine contrôlée sont essentiellement le Champagne et le Champagne Grands Crus.

On y retrouve majoritairement des Champagnes blancs et quelques rosés. La production de vins tranquilles en Champagne est très faible (AOC Bouzy et Rosé-des-Riceys).

Les cépages de cette régions :
– Le Pinot Noir, le Pinot Meunier et le Chardonnay.

Une petite anecdote ?

Saviez-vous que la première femme à diriger une maison de Champagne fût la fameuse Veuve Cliquot : Nicole Barbe Ponsardin Cliquot ? C’est à la suite du décès prématuré de son mari qu’elle décide avec audace de reprendre l’affaire de celui-ci en 1805 ! Une grande première, surtout à une époque où les femmes n’ont pas leur place dans le monde des affaires… C’est à elle que l’on doit l’invention du remuage !

Idée reçue : Le dépôt est un défaut du vin rouge

Le dépôt est un composant naturel du vin qui se développe au fil des années.
La molécule qui donne la couleur au vin rouge “anthocyane” doit se fixer à un tanin pour révéler sa couleur. En vieillissant, l’oxygène sépare ces deux molécules qui tombent naturellement. D’ailleurs c’est pour cela que les vins vieux sont moins tanniques et moins intenses car les tanins et les molécules de couleur forment le dépôt!

Ainsi, si votre vin présente du dépôt, pas de panique ! Il suffit de le décanter à l’aide d’un décanteur afin de séparer le dépôt du vin.

Idée reçue : Le Champagne se sert dans des coupes ou des flûtes

Pour déguster un champagne dans les meilleures conditions, nous vous conseillons de laisser tomber les flûtes et les coupes et d’opter pour le verre tulipe.

Même si la coupe de champagne est synonyme de chic, elle reste trop large en laissant les arômes s’échapper. La flûte elle est au contraire trop étroite ce qui empêche une diffusion optimale des arômes.

Le verre tulipe est un verre allongé comme une flûte et arrondit au milieu comme une coupe. La hauteur du verre permet aux bulles de remonter le long du verre en se chargeant de composés aromatiques, avant d’éclater à la surface pour les libérer.

On boit un vin et non une étiquette!

Le prix d’un vin se détermine en fonction de multiples facteurs tels que : le terroir, l’appellation, l’infrastructure du domaine à recevoir les touristes, les techniques de production, le potentiel de garde du vin, le cours du vrac, le coût de la matière sèche et les critiques reçues lors de dégustations. Cependant le prix d’un vin ne vous garantit pas qu’il s’agira d’un bon vin.

Parler de bon ou mauvais vin est très subjectif, en effet il s’agit là d’une affaire de goût propre à chacun !

Idée reçue : Un vin Vieux est meilleur qu’un vin jeune

Tout d’abord, il est important de savoir que tous les vins ne sont pas bons à faire vieillir. Certains vins sont produits pour être consommés jeune (vins de soif) alors que d’autres auront besoin de vieillir un certain nombre d’années pour exprimer l’intégralité de leur potentiel (vins de garde).

Pour ce qui est de dire qu’un vin vieux est meilleur qu’un vin jeune, il s’agit encore ici d’une histoire de goût.

En effet, les vins jeunes peuvent être tanniques et/ou avoir beaucoup de fruits mûres, des épices et certains vont adorer. D’autres vont préférer les notes sous-bois, pruneau et les tanins soyeux des vins vieux.

Idée reçue : Il n’y a que les vins rouges qui vieillissent en fûts

C’est faux ! Les vins blancs peuvent tout autant que les vins rouges être placés en fûts pour vieillir.

C’est un choix qui revient au viticulteur en fonction des différentes saveurs qu’il souhaite apporter à son vin. A noter que le passage en barrique n’influence pas forcément la couleur du vin.

L’action du fût sur les saveurs apportées au vin, sera différente selon de s’il s’agit d’un vin rouge ou d’un vin blanc. Pour un vin blanc, le fût conférera au vin plus de rondeur et de texture. Pour un vin rouge, il permettra dans un premier temps d’adoucir les tanins et puis d’apporter des notes boisées.

Idée reçue : On ne fait du vin blanc qu’avec du raisin blanc

Faux ! Prenons l’exemple du champagne, il est fait à partir de pinot noir et pinot meunier qui sont des cépages rouges et pourtant il s’agit bien d’un vin blanc.

La couleur du vin se trouve dans les anthocyanes qui sont des molécules colorantes contenues dans la pellicule du raisin. Elles seules sont à l’origine de la couleur. Le jus du raisin lui est toujours incolore qu’il s’agisse de cépage rouge ou blanc. Ainsi pour obtenir un vin blanc à partir de raisin rouge, il suffit de presser directement le raisin après sa récolte.

Idée reçue : Fromage = vin rouge

Faux!

Nombreux sont les Français habitués à marier le fromage et le vin rouge. Effectivement il peut s’agir d’un beau mariage de saveurs, cependant il ne faut pas oublier le vin blanc qui lui aussi a son mot à dire quand il s’agit de fromage.

Voici quelques idées :

  • Un vin rouge très tannique prendra assez facilement le dessus, il faudra donc soit jouer sur l’accord de similarité avec un fromage puissant pour avoir « un rapport de force » soit un fromage gras type chèvre qui adoucira les tanins.
  • Pour un vin blanc, l’harmonie est bien souvent au rendez-vous et il n’y a pas besoin de trop réfléchir!

Sur un plateau, n’oubliez pas le chèvre c’est « le fond de garde-robe » du plateau de fromage 😊 !

Idée reçue : Un vin BIO ne contient pas de Sulfites

Faux !

Si vous consultez l’étiquette d’un vin biologique, vous constaterez certainement qu’il porte la mention “contient des sulfites”. Hé oui il y a du souffre et heureusement, sinon on aurait du vinaigre !

Le dioxyde de soufre n’est absolument pas interdit dans l’élaboration d’un vin bio. Par contre, pour un même vin, les taux autorisés sont réduits par rapport à une production conventionnelle.

Pas d’inquiétude, car si les sulfites peuvent provoquer quelques maux de tête lorsqu’ils sont très (trop ?) présents, ils sont inoffensifs aux quantités présentes dans le vin.

Vous ne risquez rien !

Idée reçue : Les vins vieux sont plus tanniques que les vins jeunes

Faux !

Beaucoup pensent que plus les vins vieux gagnent en puissance. Au contraire, ils s’adoucissent avec l’oxydation. La couleur évolue et les tanins s’affinent et bien souvent ils tombent au fond de la bouteille ! Il s’agit du dépôt.

Si un vin jeune n’est pas tannique il n’aura pas de potentiel de garde. Il faudra le déguster rapidement. En revanche, s’il est tannique, oui ce vin pourra vieillir et les tanins vont s’assouplir et donner de la longueur en bouche !

Pour résumer, plus c’est jeune plus c’est puissant, plus c’est vieux plus c’est long en bouche.

Idée reçue : Les Vins étrangers sont moins bons que les vins Français

C’est faux ! Tout d’abord il est important de comprendre qu’il s’agit avant tout d’une histoire de goût propre à chacun d’entre nous ! Donc un vin qui est bon pour quelqu’un ne l’est pas nécessairement pour quelqu’un d’autre.

Evidemment les vins français sont reconnus dans le monde entier pour leur qualité et leur diversité. Ce n’est pas pour autant qu’il n’existe pas de bons vins passé la frontière française. Alors vous l’aurez compris, faites preuve de curiosité et dégustez local! Vous risquez d’être agréablement surpris…

Idée reçue : Le millésime est forcément affiché sur l’étiquette d’une bouteille de vin

Faux ! Beaucoup de personnes croient que le millésime est une information obligatoire à afficher sur l’étiquette d’une bouteille, mais détrompez-vous ! Le millésime est une information complémentaire, et non obligatoire. Pour faire valoir l’année de son millésime le viticulteur doit avoir récolté au moins 85 % des raisins pendant l’année contenu dans la bouteille en question.

Idée reçue : Le vin blanc doux est parfait pour l’apéro

Et non, ce n’est pas le cas ! Pour une raison extrêmement simple : le sucre va saturer vos papilles ce qui vous permettra difficilement d’apprécier les vins suivants et votre plat. Il risque même de vous couper l’appétit ! Alors pour le sucré attendez plutôt le dessert 🙂

Les vins insolites

Le Xérès

Le Xérès est un vin typique espagnol et plus précisément du sud de l’Espagne en Andalousie.

Le xérès est un vin muté ou fortifié. Il occupe 11 000 hectares de vignes avec trois cépages principaux : le Palomino, le Moscatel et le Pedro Ximenez.

On dit de ce vin qu’il est muté car on ajoute de l’alcool lors de la fermentation pour stopper le processus. En effet, à la fin de la fermentation alcoolique on ajoute de l’alcool comme de l’eau de vie de raisin dans le vin, ce qui va permettre de stopper la fermentation.

Il existe plusieurs types de vin de Xérès en fonction du dosage d’alcool ajouté ainsi que du vieillissement. Voici les différents types de Xérès : fino, amontillado ou oloroso. Par exemple, le Xérès Fino aura à la fin un degrès d’alcool autour de 15,5% tandis que l’oloroso titrera autour de 18%.

Une fois la fermentation terminée, le vin va être vieilli en barriques. On remplit les barriques à 80% pour ensuite pouvoir faire des assemblages. Les barriques utilisées sont le plus souvent des vieilles barriques qui ont déjà accueillis d’autres vins avant. Les barriques sont placées dans des chais frais. On vient attendre la formation du voile. Cette technique de vieillissement vient développer des arômes spécifiques au Xérès. Une sorte de mousse blanche vient apparaitre à la surface et permet de filtrer l’air qui entre dans la barrique.

Le Xérès est un vin d’assemblage, c’est-à-dire qu’on vient associer plusieurs vins de plusieurs barriques ensemble. On complète la barrique remplit à 80% avec le vin de la barrique d’à côté et ainsi de suite. Chaque barrique vient compléter sa voisine.

Le xérès est bien connu des britanniques sous le nom de « Sherry ».

Le vin de glace

Les vins de glace sont des vins typiques d’Allemagne et du Canada. Le principe du vin de glace consiste à presser les raisins alors qu’ils sont encore congelés. Dans ces conditions, la baie se concentre en sucre. Il faut généralement attendre assez longtemps pour avoir des températures assez basses pour geler la baie. Les vins de glace font partis des vendanges tardives.

Les cépages utilisés pour les vins de glaces sont le Riesling et le Gewurtztraminer. 

Cette méthode a complètement été découverte par hasard. A la fin du 18e siècle, des vignerons allemands ont tardé avant de vendanger et se sont fait rattrapés par le gèle. Lorsqu’ils ont vendangé, les raisins étaient encore gelés. Ils ont été agréablement surpris par le résultat de ce vin doux et sucré.

Afin de faire un vin de glace, il faut obligatoirement utiliser des raisins naturellement congelés après 3 nuits à au moins -8°C. Cette méthode garantie une concentration en sucre importante avec un respect des arômes. Les baies sont donc pressées encore gelées ce qui donne un jus très sucré. Puis l’acidité se libère au fil de la décongélation.

La vendange tardive augmente le taux de perte de raisins. En effet en attendant le plus longtemps possible, de nombreuses grappes ne sont plus bonnes au moment de les ramasser. Les grappes sont moins nombreuses, plus rares. Cela augmente ainsi le prix du vin. De plus, les conditions de récolte particulières dans le froid augmentent le coût de la récolte. Les vins de glace sont donc plus chers que les vins traditionnels mais on adore leur singularité. On peut les associer à un dessert ou un fromage, et avec ça vous êtes sûr de vous régaler.

La vinification sous-marine 

A Saint Jean de Luz, en France, un vigneron expérimente une nouvelle technique de vinification. Et pourquoi ne pas essayer de vinifier le vin sous la mer ?

C’est ce qu’a essayé Emmanuel Poirmeur dans le pays basque.

Les vins sont vinifiés une seconde fois dans la mer, dans des cuves à 15 mètres sous l’océan dans la baie de Saint Jean de Luz. Cette seconde vinification correspond à la « prise de mousse » dans les vinifications effervescentes.

Les changements de conditions, de pressions, de mouvements lors des changements de marées ont un impact direct sur la vinification et plus particulièrement sur les levures. Les cuves restent environs 5 mois dans l’océan afin d’avoir une vinification parfaite.

Pour ce vin particulier, on ne peut pas utiliser n’importe quel cépage. Certains ne vont pas résister à ces changements constants de conditions. A Saint Jean de Luz, ils utilisent du Malbec planté vers Bordeaux qui s’exprime beaucoup mieux lorsque vinifié au fond de l’océan. On y retrouve des arômes de fruits très frais, des arômes que l’on peut retrouver dans des vins assez jeunes.

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